
À Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, le paludisme continue de faire des ravages, surtout parmi les plus vulnérables : les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, célébrée chaque 25 avril, le docteur Hembi Boshab, médecin généraliste au centre hospitalier Malkiya wa Amani, tire la sonnette d’alarme.
Selon lui, « le paludisme est parmi les principales causes de consultation dans nos structures. Les enfants en bas âge et les femmes enceintes paient le plus lourd tribut, faute de prévention adéquate. » Il explique que chez la femme enceinte, le paludisme peut entraîner des complications graves comme l’anémie, les accouchements prématurés ou même la perte du bébé. Chez les enfants, les crises de paludisme sévère peuvent rapidement devenir mortelles, surtout en l’absence de soins rapides et adaptés.
Le docteur Hembi plaide pour une intensification de la lutte, notamment à travers la distribution massive de moustiquaires imprégnées dans les ménages, surtout dans les zones défavorisées où l’accès aux soins reste un défi. « Distribuer des moustiquaires, c’est sauver des vies. C’est un geste simple, mais qui protège durablement. Il est temps d’agir à grande échelle », insiste-t-il.
Hembi Boshab ajoute que la sensibilisation reste un pilier essentiel. Beaucoup de familles, faute d’information ou de moyens, ne dorment pas sous moustiquaire et s’exposent ainsi au risque quotidien du paludisme.
En cette journée dédiée à la lutte contre cette maladie évitable, les voix s’élèvent pour rappeler que le paludisme ne doit plus être une fatalité. Il est temps de renforcer les campagnes de prévention, d’assurer l’approvisionnement en moustiquaires, et de garantir un accès aux soins pour tous, sans exception.
Redaction