Depuis le début de l’année, la zone de santé de Kalole, en territoire de Shabunda, a enregistré à elle seule 505 cas de rougeole et 63 décès. Une moyenne de quatre morts par semaine y est signalée, dans un contexte d’insécurité rendant l’accès difficile pour les équipes de riposte. Kalole n’est pas un cas isolé : cinq autres zones de santé du Sud-Kivu sont également touchées par l’épidémie.
Il s’agit de Kalole et Lulingu dans le territoire de Shabunda, Kitutu dans le Mwenga, Nyangezi dans le Walungu, ainsi que Fizi et Ruzizi dans la plaine. Dans chacune d’elles, la rougeole gagne du terrain, mettant en danger de centaines de vies, principalement celles des enfants.
Justin Bengehya, spécialiste en santé publique et responsable de l’information sanitaire à la Division Provinciale de la Santé, alerte sur l’urgence de la situation. Il souligne que l’isolement de certaines zones, notamment Kalole, freine les interventions. « Les équipes peinent à atteindre les populations affectées à cause de l’insécurité. Cela retarde les campagnes de vaccination et la prise en charge des malades », déplore-t-il.
Pour tenter d’éradiquer ce fléau , des discussions sont en cours avec les autorités locales et les partenaires de santé. Objectif : sécuriser les zones touchées, déployer les équipes médicales et sauver des vies conclut notre source.
La rédaction
