
Au moins neuf cas d’une maladie diarrhéique assimilée au choléra ont été signalés dans le village de Kadjuchu, situé dans le groupement Dirhambi-Katana, territoire de Kabare dans la province du Sud Kivu en RDC depuis une semaine déjà.
L’information émane de plusieurs acteurs de la société civile qui redoutent une propagation rapide de cette maladie dans une région déjà éprouvée par une grave pénurie d’eau potable.
Enock Nacheya, défenseur des droits humains dans cette partie de Kabare, s’inquiète particulièrement de la coïncidence entre l’apparition de ces cas et le manque criant d’eau salubre. Il souligne également la présence d’une autre épidémie non encore maîtrisée dans la zone littorale de Kabare, notamment dans le site minier de Lomera, à Luhihi.
« La situation est critique. Sans eau potable, les familles sont contraintes de s’approvisionner dans des sources à haut risque. Si rien n’est fait rapidement, c’est toute la population qui est exposée », ajoute-t-il.
Depuis le début de la crise sécuritaire dans la province du Sud-Kivu, plusieurs ONG qui œuvraient dans l’accès à l’eau potable ont suspendu leurs activités à Katana. Cette zone fait partie des régions affectées par les affrontements entre les groupes armés Wazalendo et le M23, aggravant la vulnérabilité des populations locales.
Face à cette situation, la société civile en appelle à une intervention urgente des autorités sanitaires pour contenir la maladie et éviter une crise humanitaire dans ce village.
Rédaction