
Dans la province du Sud-Kivu, un nombre croissant de femmes choisissent d’accoucher à domicile, craignant pour leur sécurité lors des déplacements vers les hôpitaux pendant la nuit. Une situation alarmante qui contribue à la hausse du taux de mortalité infantile et expose les mères à de graves complications post-partum.
Cette réalité a été révélée par l’Association des sages-femmes du Sud-Kivu dans une interview accordée à afiaplus.info.
Le coordonnateur de cette structure, Nestor Bafunyembaka, affirme qu’une dizaine de cas sont actuellement pris en charge dans les structures sanitaires de la province, certaines femmes souffrant de lourdes conséquences liées à un accouchement non encadré.
« La majorité des femmes commencent à ressentir les contractions pendant les heures vespérales. Mais à cause de l’insécurité, elles ne peuvent pas sortir de chez elles, ce qui les pousse à accoucher à domicile, avec tous les risques que cela comporte », déclare-t-il.
Selon lui, certaines femmes en état critique attendent le lever du jour pour se rendre à l’hôpital, par peur d’être agressées la nuit. Une situation qu’il juge inacceptable.
« Nous demandons aux autorités de tout mettre en œuvre pour rétablir la sécurité et ainsi sauver des vies », plaide Nestor Bafunyembaka.
Il souligne également que dans certaines zones touchées par des affrontements, les femmes ne se rendent plus aux consultations prénatales. Cette absence de suivi augmente les risques de malformations congénitales chez les nouveau-nés.
Il appelle les femmes enceintes à faire suivre leurs grossesses par des professionnels qualifiés afin de prévenir toute complication.
Je trouve plutôt normal cette psychose régnant dans le fief des femmes enceintes,si vous vous rappelez ; le 29/02 un homme a décidé d’accompagner sa femme à la maternité la nuit et ils sont partis avec sa fille de 11 ans, ils ont tombé sur les bandits mains armées qui ont assassiné les deux 😭, en pareille situation c’est normal d’avoir peur, en fait c’est celà aussi les conséquences de cette guerre.
Merci pour ce témoignage bouleversant. Il met en lumière, avec force, l’impact direct de l’insécurité nocturne sur les femmes enceintes, contraintes d’affronter l’accouchement dans des conditions précaires. Ce climat de peur, nourri par des tragédies comme celle du 29 février, engendre une détresse mentale profonde. Chez AFIAPLUS.INFO, nous soulignons l’urgence d’aborder la santé maternelle de manière globale, en incluant la dimension psychologique, souvent négligée mais essentielle pour protéger les mères et leurs enfants.