
« Lorsqu’un enfant est diagnostiqué diabétique, la famille toute entière doit apprendre à vivre autrement », explique le docteur Guillaume Mapendo, spécialiste en médecine de famille. Lors d’un entretien accordé au groupe de presse Afiaplus.info, il plaide pour une adhésion plus massive des ménages à la médecine de famille, particulièrement dans les cas d’enfants atteints de diabète.
Le diabète infantile est principalement de type 1, une forme auto-immune dans laquelle l’enfant devient totalement dépendant de l’insuline pour vivre. Le diabète de type 2, plus rare chez l’enfant, peut également survenir, surtout en cas de surpoids ou d’obésité. Le diagnostic repose sur la mesure de la glycémie:une valeur supérieure à 2 g/L constitue un indicateur clé mais il est complété par des bilans plus poussés, comme la recherche d’anticorps spécifiques (anti-GAD, anti-insuline, anti-ZNT8), typiques du diabète de type 1.
La prise en charge ne s’arrête pas à la prescription d’insuline. Il faut mettre en place un véritable mode de vie structuré, reposant sur une alimentation équilibrée, une surveillance glycémique rigoureuse et des consultations régulières. Cela inclut un contrôle de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) tous les trois mois et un fond d’œil annuel pour prévenir les complications comme la rétinopathie.
C’est précisément là que la médecine de famille prend tout son sens. « Elle ne se limite pas à soigner, elle accompagne, elle éduque, elle anticipe », souligne le docteur Mapendo. Grâce à la relation de proximité qu’elle établit entre le médecin, l’enfant et sa famille, la médecine de famille devient un pilier dans le suivi à long terme. Elle permet une meilleure compréhension de la maladie par les parents, une implication plus active de l’enfant dans sa propre prise en charge, et une coordination efficace entre les différents intervenants de santé.
Mais au-delà des contraintes du quotidien, il y a une vérité essentielle : les enfants diabétiques peuvent grandir comme tous les autres, poursuivre leurs études, pratiquer des activités sportives, avoir une vie sociale épanouie, et surtout… réaliser leurs rêves. À condition de respecter les consignes médicales, de suivre régulièrement les soins prescrits, et d’être entourés d’un environnement familial et médical bienveillant confirme notre source.
Un enfant diabétique peut devenir médecin, athlète, artiste ou enseignant. Il peut avoir une vie normale, accomplie, heureuse. La clé, c’est l’organisation, la discipline, et surtout, la solidarité familiale renchérit docteur Guillaume Mapendo
En adhérant à la médecine de famille, les ménages ne se contentent pas d’offrir à leur enfant un traitement. Ils lui donnent les moyens de rêver, de construire, d’espérer. Car avec le bon accompagnement, le diabète devient une condition à gérer, non un obstacle insurmontable conclut notre source
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