Les produits de dépigmentation peuvent favoriser le développement du cancer de la peau , alerte la Dermatologue Geneviève Wassasya Stamili, lors d’un entretien exclusif accordé à AFIAPLUS.INFO. Ce message , met en lumière une problématique de santé publique trop souvent ignorée, alors que de nombreuses personnes continuent d’utiliser des substances éclaircissante sans connaissance des risques encourus.
« Les crèmes des dépigmentation contiennent, pour la plupart, des substances toxiques comme l’hydroquinone, les corticoïdes ou le mercure. Utilisées de manière abusive, elles fragilisent la peau, détruisent la barrière protectrice naturelle de l’épiderme, et rendent ainsi la peau plus vulnérable aux agressions extérieures, notamment aux rayons ultraviolets (UV), principaux facteurs du cancer de la peau », explique-t-elle.
Mais le danger ne s’arrête pas là. Selon la spécialiste, certaines catégories de personnes sont particulièrement exposées à ce type de cancer. Elle cite notamment les personnes atteintes de maladies chroniques comme le diabète ou le VIH. Leur système immunitaire étant affaibli, leur peau devient une cible facile pour les mutations cellulaires anormales, caractéristiques du cancer.
« Le VIH et le diabète, à cause de la baisse de l’immunité ou des troubles vasculaires qu’ils entraînent, rendent le corps moins apte à réparer les cellules endommagées. Une simple exposition prolongée au soleil ou une plaie qui tarde à cicatriser peut devenir un terrain favorable à la formation de cellules cancéreuses », ajoute la dermatologue.
Face à ces risques, la prévention reste le meilleur rempart. La dermatologue appelle à des mesures simples mais cruciales : éviter l’usage des produits de dépigmentation non homologués, limiter l’exposition au soleil entre 10h et 16h, porter des vêtements protecteurs, utiliser une crème solaire à large spectre avec un indice de protection élevé et surtout, consulter régulièrement un dermatologue.
« Le cancer de la peau peut ne pas être douloureux au début, mais cela ne veut pas dire qu’il n’est pas grave . Il faut le prendre au sérieux. S’il est détecté précocement, il peut être pris en charge efficacement. Même s’il ne se guérit pas toujours totalement, on peut vivre avec dans de bonnes conditions, à condition de ne pas attendre un stade avancé pour se faire soigner », conclut dermatologue Geneviève Wassasia STAMILI .
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