En période de crise et de guerre, les femmes enceintes font face à des défis multiples et souvent ignorés. L’insécurité, le stress constant et l’incertitude de la situation peuvent avoir des conséquences graves sur leur santé et celle de leur bébé. Les risques incluent des complications de grossesse, des accouchements prématurés, voire des fausses couches. Ces femmes, déjà vulnérables, sont confrontées à des conditions extrêmes qui peuvent compromettre le bon déroulement de leur grossesse. D’où l’importance d’un suivi médical régulier et d’un environnement calme, essentiel pour préserver la santé du fœtus.
Le gynécologue Jean Yves Balungu, dans un entretien avec le groupe de presse Afia Plus le mardi 1èr avril 2025, a rappelé l’urgence de ces consultations régulières en cette période critique. « Les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables pendant ces périodes difficiles, car elles sont confrontées à de multiples complications et au risque d’accouchement prématuré », a-t-il expliqué, soulignant que le suivi médical est plus crucial que jamais.
Le stress lié aux événements traumatisants auxquels sont confrontées ces femmes influe fortement sur leur santé. « Le stress engendré par la guerre perturbe la production hormonale, ce qui peut conduire à des complications graves pendant la grossesse », a précisé le gynécologue. Il souligne aussi que, outre les traumatismes émotionnels, d’autres facteurs comme les rumeurs diffusées dans ces contextes tendus peuvent avoir des effets néfastes. « Le contact avec des informations erronées et les rumeurs qui circulent en période de guerre peuvent altérer l’évolution du fœtus », a ajouté le Dr Balungu.
Le médecin recommande également aux proches des femmes enceintes de maintenir un environnement apaisé. « Il est crucial que ceux qui vivent sous le même toit que les femmes enceintes évitent de les paniquer avec des rumeurs ou des fausses informations », a-t-il insisté. Un environnement calme et serein est indispensable pour garantir le bon déroulement de la grossesse et préserver la santé du bébé.
L’impact de cette crise est particulièrement marqué dans la province du Sud-Kivu, où des rapports font état d’une augmentation des cas de fausses couches et d’avortements. Ces situations dramatiques surviennent en raison des conditions de vie précaires et de l’insécurité qui règne, surtout dans les zones sous contrôle de groupes armés tels que l’AFC/M23. « Les autorités doivent absolument intervenir pour restaurer la sécurité dans les régions du Sud-Kivu, afin que les femmes enceintes puissent accéder sereinement aux soins médicaux », a conclu le Dr Jean Yves Balungu.
Cet appel souligne l’urgence de mettre en place des mesures pour assurer la sécurité des femmes enceintes en cette période de crise, et leur permettre d’accéder à des soins de santé essentiels sans crai
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