
La santé des déplacés relocalisés à Katashola, dans le village de Muhongoza (territoire de Kalehe, Sud-Kivu), continue de se détériorer, plusieurs mois après les inondations meurtrières de mai 2023 qui ont frappé Bushushu et Nyamukubi. Ce samedi 13 avril 2025, un nouveau drame est venu alourdir le bilan humanitaire : un enfant de 4 ans est décédé du paludisme, aggravé par une anémie sévère. Il s’agit du sixième décès d’enfant enregistré sur ce site depuis le début de l’année.
Selon les responsables du site, les conditions de vie précaires ,le manque de moustiquaires, absence d’accès à des soins médicaux adaptés exposent particulièrement les plus vulnérables notamment les enfants en bas âge, les femmes enceintes, les mères allaitantes et personnes âgées.
« Les cas de paludisme se multiplient chaque semaine. Nous sommes dépassés. Ce dernier décès nous bouleverse tous, car il aurait pu être évité si des soins adaptés étaient disponibles », témoigne Lawi Rushisha Crispin, président du site de Katashola.
Outre le paludisme, les enfants souffrent également de malnutrition aiguë, notamment de kwashiorkor, conséquence directe du manque d’alimentation équilibrée. Les femmes enceintes, quant à elles, peinent à accéder aux consultations prénatales, faute de structures sanitaires proches et de médicaments essentiels ajoute notre source .
Face à cette urgence sanitaire, les déplacés de Katashola lancent un cri d’alarme à l’endroit des autorités à tous les niveaux, ainsi qu’aux organisations humanitaires nationales et internationales. Ils demandent une assistance en médicaments, moustiquaires, produits nutritionnels, ainsi qu’un appui à la mise en place de services de santé communautaires sur le site.
Rédaction