
Le suicide demeure une réalité préoccupante au sud Kivu , cette pratique se manifeste sous diverses formes comme par exemple,ingestion de substances toxiques, pendaison …. .Ces actes désespérés traduisent une souffrance profonde qui ne peut être ignorée.
À Bukavu, le phénomène inquiète. La pendaison reste la méthode la plus fréquente, suivie de l’ingestion de substances toxiques, de la noyade ou du saut d’un lieu en hauteur.
À l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, le psychologue Idrisse Baninde a accordé un entretien à Afiaplus.info. Il tire la sonnette d’alarme : dans le contexte du Sud-Kivu, les événements de vie difficiles comme l’insécurité ,la perte d’un être cher, l’incapacité à faire un deuil , les séparations, les échecs scolaires ou encore la pression financière pèsent lourdement sur la santé psychologique et peuvent conduire au suicide.
À ces facteurs s’ajoutent les antécédents familiaux, qui rendent certaines personnes plus vulnérables, ainsi que la consommation de substances psychoactives comme les drogues et alcool qui favorisent les troubles mentaux.
Pour le psychologue, il est urgent de replacer la santé mentale au centre de la prévention du suicide. Briser le silence, encourager les personnes en détresse à chercher de l’aide et renforcer l’accès aux soins psychologiques sont des actions indispensables.
En guise de conclusion, Idrisse Baninde rappelle que la prévention n’est pas seulement une affaire de spécialistes : « Chaque personne peut contribuer en étant sensible à la détresse d’autrui et en offrant une écoute bienveillante. Les leaders communautaires doivent encourager le dialogue ouvert et lutter contre la stigmatisation. Les organisations de santé, elles, devraient investir dans des programmes de soutien psychosocial et de résilience. Impliquer la famille, les pairs, les écoles et les communautés est également essentiel. »
Selon lui, rendre les soins de santé mentale accessibles permettrait aux gens de consulter et de recevoir de l’aide à temps.
Rédaction


