
Ce 25 avril, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de lutte contre le paludisme.
Cette journée vise à rappeler les avancées accomplies dans la lutte contre cette maladie, tout en soulignant les inégalités persistantes en matière d’accès à la prévention, au diagnostic et au traitement.
Mais au Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, cette journée prend une signification particulière. Dans cette région marquée par une insécurité chronique et des déplacements massifs de populations, le paludisme reste un tueur silencieux, particulièrement parmi les enfants et femmes enceintes.
À Katashola, dans un site des déplacés en territoire de Kalehe , la situation est critique. Déplacées par les combats, et des catastrophes naturelles de nombreuses familles vivent dans des conditions extrêmement précaires, sans abris, sans moustiquaires et sans accès aux soins de santé ,ce qui favorise la prolifération des moustiques, vecteurs du paludisme. Le bilan est tragique : sept enfants de moins de cinq ans sont déjà morts du paludisme dans ce camps depuis le début de l’année en cours , A en croire les chiffres fournis par la société civile locale à un reporter du site d’information afiaplus.info.
Les hôpitaux et centres de santé, eux aussi, peinent à répondre à la demande. Le conflit a perturbé les chaînes d’approvisionnement, et aujourd’hui, plusieurs structures médicales manquent cruellement d’intrants essentiels : médicaments antipaludiques, perfusions, piqûres, etc. Sans ces outils, les professionnels de santé ne peuvent sauver les vies qui affluent chaque jour.
Par ailleurs, les campagnes de distribution de moustiquaires organisées par les ONG oeuvrant dans le domaine de la santé ,sont devenues quasi inexistantes. Faute de financement et d’accès sécurisé aux zones à risque, les organisations humanitaires ne parviennent plus à atteindre les populations déplacées, alors même que leur besoin est urgent.
La société civile locale plaide pour une réponse humanitaire rapide, coordonnée et soutenue, afin d’éviter que la maladie ne devienne une crise dans la crise.
Rédaction