Dans plusieurs quartiers de la ville de Bukavu en province du sud Kivu en République démocratique du Congo, des enfants assistent, impuissants, à des scènes de justice populaire où des individus sont torturés et parfois exécutés par la foule. Ces images violentes laissent des blessures invisibles sur ces jeunes esprits, marquant leur perception du monde et de la justice.
Le cas le plus récent s’est produit dans la commune de Kadutu où un voleur présumé a été lynché, brûlé devant une foule. Parmi elle, des enfants. Certains criaient, d’autres riaient, comme si la scène faisait partie d’un jeu ou d’un film.
Idrisse Baninde, psychologue au sein de l’organisation Action des Soutiens Psychologiques et Sociaux aux Personnes en Détresse (ASPPD), tire la sonnette d’alarme : « Ces enfants développent des traumatismes profonds. Ils deviennent insensibles à la souffrance d’autrui, ils associent la violence à la justice. Pour certains, cela peut provoquer de l’anxiété, des cauchemars, des troubles du comportement. Pour d’autres, cela devient un modèle à reproduire. »
Au cours d’une interview accordé a un reporter de Afiaplus.info notre source précise
qu’il est urgent que la communauté prenne conscience du danger
Pour lui . Chaque parent, chaque voisin, chaque leader local a un rôle à jouer pour éloigner les enfants de ces scènes. Il ne suffit pas de fermer les yeux ou de dire qu’ils comprendront plus tard. Non. Il faut leur éviter le choc, leur expliquer que la justice ne doit pas rimer avec cruauté, que l’humain vaut plus qu’un soupçon de vol.
Il plaide pour des séances des detraumatisation en faveur des enfants qui assistent a des actes des violences en vue de les épargner du danger qui les guettent à la longue.
Certains enfants , pour calmer la douleur ou échapper aux images qui les hantent, se tournent vers l’alcool ou la drogue. Ils veulent fuir leur réalité, mais finissent par s’y perdre, conclus notre source
