
La province du Sud-Kivu fait face à une recrudescence inquiétante de la maladie de Mpox. Depuis le début de l’année 2025, plus de 7 800 cas ont été enregistrés, selon les données révélées lors de l’émission Stop Mpox, produite par la Division Provinciale de la Santé (DPS) avec l’appui financier de l’organisation World Vision. Cette émission est diffusée sur les ondes de Radio Maendeleo dans le but de sensibiliser la population sur les mesures préventives à adopter pour limiter la propagation de la maladie.
Les zones de santé les plus touchées sont notamment Miti Murhesa, Nyangezi, Uvira et Nyantende.
Invité à cette émission, le Dr Claude Bahizire, chargé de communication à la DPS/Santé, a insisté sur le fait que la menace est bien réelle.
« La maladie de Mpox est une réalité dans notre province. Des nouveaux cas continuent d’être enregistrés chaque semaine », a-t-il déclaré.
Selon lui, 34 % des malades sont des enfants de moins de cinq ans, un chiffre alarmant qui appelle à la responsabilité collective. Il a également précisé que dix décès ont été recensés et plus de 7 000 patients sont déjà guéris, preuve que la maladie peut être maîtrisée si elle est bien prise en charge.
Toujours dans le cadre de cette émission, Jean-Jacques Shamavu, rapporteur du pilier CREC (Communication des Risques et Engagement Communautaire), est revenu sur les symptômes caractéristiques de Mpox.
> « Les signes les plus courants sont la fièvre, les douleurs articulaires et surtout les éruptions cutanées visibles sur différentes parties du corps », a-t-il expliqué.
Pour limiter les risques de contamination, il recommande le respect strict des mesures d’hygiène :
« Il faut se laver régulièrement les mains à l’eau propre et au savon, éviter les contacts étroits avec des personnes présentant les symptômes, et se rendre à l’hôpital dès l’apparition des premiers signes ».
Les intervenants ont rappelé que la prise en charge de Mpox est gratuite dans plusieurs structures de santé, notamment à la clinique Muhanzi, dans la ville de Bukavu.
L’appel est donc lancé à toute la population : la vigilance, l’hygiène et la réactivité sont les meilleures armes contre cette épidémie.