SANTE

Vieillissement apaisant : prévenir les douleurs du troisième âge grâce à la médecine de famille

Avec le poids de l’âge en, le corps humain devient plus fragile et expose les personnes du troisième âge à plusieurs pathologies récurrentes. À Bukavu comme ailleurs, ces maladies impactent fortement la qualité de vie des personnes âgées, surtout lorsqu’elles ne sont pas prises en charge de manière globale et continue. Selon le docteur Guillaume Mapendo, spécialiste en médecine de famille, ces affections ne doivent pas être considérées comme une fatalité du vieillissement, mais comme des situations pouvant être soulagées, contrôlées et parfois évitées grâce à un bon accompagnement médical et familial.

Parmi les pathologies les plus fréquemment retrouvées chez les personnes âgées figurent l’hypertension artérielle, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les rhumatismes et l’arthrose. Ces dernières sont souvent responsables de douleurs chroniques, de difficultés à se déplacer et d’une perte progressive d’autonomie. À cela s’ajoutent les troubles de la vision et de l’audition, les maladies respiratoires chroniques, ainsi que les problèmes digestifs. Sur le plan mental, la dépression, l’anxiété et les troubles de la mémoire, dont la démence sénile, sont également fréquents et parfois négligés.

Le docteur Guillaume Mapendo explique que ces maladies apparaissent souvent de manière combinée. Une personne âgée peut, par exemple, souffrir à la fois d’hypertension, de diabète et de douleurs articulaires, ce qui complique la prise en charge si elle est fragmentée. C’est dans ce contexte que la médecine de famille joue un rôle central. Elle permet une prise en charge globale de la personne, en tenant compte non seulement de la maladie, mais aussi de l’environnement familial, du mode de vie et de l’état psychologique du patient.

La médecine de famille repose sur le suivi régulier et la prévention précise Guillaume Mapendo. Le médecin de famille connaît l’historique médical du patient, ses habitudes, ses contraintes et peut ainsi anticiper les complications. Pour les personnes du troisième âge, cela signifie un meilleur contrôle des maladies chroniques, une adaptation des traitements pour réduire les effets secondaires et une attention particulière à la gestion de la douleur. L’objectif n’est pas seulement de prolonger la vie, mais de garantir un vieillissement apaisant, avec moins de souffrances et plus de dignité.

Au cours de son entretien avec Afiapus, le docteur Guillaume Mapendo insiste également sur l’importance de l’implication de la famille. Le soutien moral, l’accompagnement lors des consultations et le respect des conseils médicaux contribuent largement au bien-être des personnes âgées. Une bonne alimentation, le repos et l’écoute sont autant d’éléments simples qui, combinés à un suivi médical de proximité, améliorent considérablement la qualité de vie.

Pour le spécialiste, investir dans la médecine de famille, c’est préparer un vieillissement sans douleurs excessives et sans isolement et celà c’est lorsque la prise en charge médicale est humaine, continue et centrée sur la personne. Les personnes du troisième âge ont besoin d’être comprises, suivies et accompagnées, afin que leurs dernières années soient vécues dans la sérénité plutôt que dans la souffrance.

Rédaction

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