SANTE

Hépatite B : un risque méconnu pour les survivantes des violences sexuelles

Lors de l’émission Espérance de vie diffusée sur Radio Maendeleo, le docteur Basedeke Nabintu, médecin à l’hôpital de Panzi, a mis en lumière les dangers de l’hépatite B, une infection virale qui demeure l’une des principales causes de maladies graves du foie dans le monde.

Selon elle, ce virus se transmet par le sang et par certains fluides corporels, principalement lors des rapports sexuels non protégés, par le partage d’aiguilles, de seringues, de lames de rasoir ou encore de matériel non stérilisé. Il peut également se transmettre de la mère infectée à son enfant lors de l’accouchement.

Le docteur Basedeke a insisté sur le fait que les survivantes des violences sexuelles sont particulièrement exposées à cette infection. « Il arrive que ces femmes contractent l’hépatite B pendant le viol », a-t-elle précisé, rappelant ainsi une dimension souvent négligée des conséquences médicales des agressions sexuelles.

Les signes de l’hépatite B apparaissent rarement au début. Beaucoup de personnes infectées vivent sans symptômes pendant plusieurs années. Mais avec le temps, la maladie peut provoquer une fatigue intense, des nausées, des douleurs abdominales, une jaunisse et, dans les cas les plus graves, évoluer vers une cirrhose ou un cancer du foie.

Pour le docteur Basedeke , la prévention reste la clé. Le vaccin contre l’hépatite B est sûr, efficace et constitue une protection durable. Elle recommande aussi l’usage du préservatif, la stérilisation rigoureuse des instruments médicaux et l’évitement du partage d’objets tranchants.

À l’hôpital de Panzi, la prise en charge des survivantes des violences sexuelles intègre non seulement l’accompagnement psychologique et social, mais aussi un suivi médical visant à prévenir ou à traiter les infections comme l’hépatite B.

En insistant sur la sensibilisation, le dépistage volontaire et la vaccination, le docteur Basedeke Nabintu appelle la communauté à considérer l’hépatite B comme une menace réelle mais évitable, à condition de mettre en place une prévention rigoureuse et un accompagnement approprié pour les personnes vulnérables.

Rédaction

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Un commentaire

  1. C’est parmi les maladies monstrueuses que je connais, et qui rend vulnérable le système humanitaire plus-que le VIH/SIDA même.

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